Le SDRIF prône la densification du coeur d'agglomération

Publié le par Grand Paris

 

L'Ile-de-France se dote d'un plan pour lutter contre l'étalement urbain

LE MONDE | 17.02.07 | 15h36 • Mis à jour le 17.02.07 | 15h36


Le conseil régional d'Ile-de-France a adopté, jeudi 15 et vendredi 16 février, son schéma directeur et le contrat de projet Etat-région (2007-2013) : deux documents d'orientation et de programmation qui permettent à son président (PS), Jean-Paul Huchon, de se poser en protecteur de tous les élus franciliens, aux prises avec la pénurie de logements et le déficit de transports en commun. Et surtout en défenseur des édiles de la grande couronne, confrontés aux effets négatifs de l'étalement urbain.


 

Le schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) fixe un objectif de 60 000 logements neufs par an pour parvenir à 1,5 million en 2030. 35 000 sont construits actuellement, chaque année. La moyenne des logements sociaux est aujourd'hui de 23 % par commune. La région souhaite atteindre 30 %.

Pour lutter contre le mitage urbain, économiser l'espace et les ressources énergétiques, le Sdrif préconise le modèle de "la ville dense et compacte". 44 % des Franciliens habitent en grande couronne, contre 37 % en 1975. Au terme de règles d'urbanisation, et au vu d'une carte établie pour localiser les zones constructibles en fonction de divers critères, dont la préservation de la biodiversité, le schéma prévoit que, d'ici à 2030, deux tiers des logements neufs devront se situer dans des espaces déjà urbanisés. La moitié de ces nouvelles constructions devra se concentrer dans le "coeur de l'agglomération" délimité par l'A86.


INCITATIONS FINANCIÈRES

La région incitera financièrement les projets urbains, les équipements collectifs et les infrastructures qui concourent à atteindre les objectifs du Sdrif. Pour autant, M. Huchon ne prétend pas conditionner au respect du schéma les subventions versées aux communes.

A l'inverse, Mireille Ferri, vice-présidente (Verts) de la région et cheville ouvrière du Sdrif, estime qu'il faudra revoir les critères des aides. "Aujourd'hui, dit-elle, la région aide tout le monde à faire n'importe quoi." "Nous faisons le pari que le nouveau Sdrif sera respecté par les élus parce qu'il a été au préalable largement discuté avec eux", ajoute-t-elle.


Un pari loin d'être gagné. Selon les élus UMP, qui ont voté contre le schéma, 400 maires ont fait savoir leur désaccord avec les limites à l'urbanisation prévue. Pour entrer en vigueur, le Sdrif devra être validé par le gouvernement, après enquête publique. Pas avant 2008. Le préfet de région, Bertrand Landrieu, a déjà formulé des critiques sur le nombre insuffisant de projets routiers prévus dans le Schéma.


Le Sdrif donne la priorité aux transports en commun : plus de 70 grands chantiers sont recensés à l'horizon 2030. Une partie est d'ores et déjà financée par le contrat de projet 2007-2013. Ce document de programmation prévoit un investissement dans les transports en commun, sur les six ans à venir, de plus de 2 milliards d'euros à la charge de la région et de 874 millions pour l'Etat.


Les Verts estiment qu'il manque, dans cette enveloppe, 600 millions d'euros par an pour réaliser la première tranche des transports en commun prévue dans le Sdrif sur 2007-2013. Ils ont voté contre le contrat de projet. Mais M. Huchon a pu compter sur les voix de l'UMP.

Béatrice Jérôme

Publié dans Actualité Grand Paris

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
J'ai ouvert un blog politique sur http://desirsdavenir86000.over-blog.net/ alors venez le voir et dite ce que vous en penser dans les commentaires pour que je l'ameliore, merci d'avance!!!!
Répondre