Des écarts de richesse criants entre communes

Publié le par Grand Paris

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LES ECHOS [ 28/04/09  ]

Si, globalement, les revenus imposables des foyers franciliens sont supérieurs à la moyenne nationale, les disparités de richesse y sont très marquées.

Perçue comme un espace favorisé, en raison notamment du niveau de revenu imposable de ses foyers, supérieur de 20 % à la moyenne nationale, l'Ile-de-France ferait oublier que, derrière cette aisance affichée, se cachent de criants écarts. « La concentration de richesse, et de pauvreté, y est nettement plus marquée qu'ailleurs », rappelait l'an dernier une étude de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) de la région.

L'espace francilien concentre ainsi plus du quart (26 sur 100) des zones franches urbaines (ZFU) implantées dans les quartiers. Dans ces territoires, qui regroupent quelque 485.000 habitants, le revenu est inférieur de 40 % à la moyenne régionale.

Ces disparités de richesse touchent également au coeur les collectivités franciliennes, dont les ressources de la taxe professionnelle (TP) sont étroitement liées au lieu d'implantation des entreprises. A eux seuls, le centre de l'agglomération parisienne et la petite couronne concentrent près des deux tiers (63 %) des bases de cet impôt. Celles de Paris et des Hauts-de-Seine, dans l'Ouest francilien, en captent 45 %, alors qu'elles ne représentent pas le tiers de la population régionale.

Faible impact des aides d'Etat

Leur potentiel fiscal, qui permet de mesurer la capacité contributive des citoyens aux impôts locaux, excède très largement la moyenne francilienne : 1.589 euros par habitant sur la seule capitale contre 1.047 euros à l'échelle de la région (chiffres 2006).

Cette situation signifie pour les habitants des communes les plus pauvres « des taux d'imposition plus élevés et des services publics réduits », poursuivait l'IAU. Et ce d'autant que les différents concours financiers versés par l'Etat « n'ont globalement que peu d'effet sur ces disparités de richesse initiale ». Pour soigner ce mal, les experts de l'IAU ne voyaient guère que trois remèdes possibles, dont - déjà - la création d'une communauté urbaine à l'échelle de la petite couronne pour un partage équitable de la TP.

J. C., Les Echos

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