Paris Métropole : Groupe de travail projets métropolitains

Publié le par Association Grand Paris

ETUDE
PARIS METROPOLE :  Groupe de travail projets métropolitains

Cet axe de travail a fait l’objet d’un premier cadrage esquissé dans la note diffusée lors de la
Conférence métropolitaine du 5 novembre 2008. Il s’agit ici, après avoir rappelé ces
orientations d’en préciser le contenu afin d’engager les premiers travaux.
Il s’agit de travailler ensemble pour que les territoires qui composent la métropole évoluent de manière
équilibrée et cohérente, entre eux, mais aussi avec l’ensemble du territoire régional, pour que chacun
bénéficie du renforcement de la lisibilité de cette action collective et puisse ainsi contribuer au
fonctionnement de ce système.
Il s’agit de dessiner la métropole de demain : une métropole qui ait son rythme, ses places, ses axes,
ses modes de transports, ses lieux de dialogue et de rencontre, ses espaces de divertissements et de
détente, ses lieux de spiritualité et de recueillement face à ses morts, ses temps, sa vie, sa
respiration.
Il s’agit d’inventer le vocabulaire de l’imaginaire de cette métropole, des objets tels que des
équipements, des évènements, mais également un vocabulaire urbain pour nos espaces publics, voire
nos grands cours d’eau, la Seine, la Marne ou les canaux constituant sans doute l’un des premiers
territoires de projet à dimension métropolitaine. Les travaux produits dans le cadre de la consultation
de l’Etat sur le « Pari métropolitain » sont connus. Ils offrent certainement des éléments que nous
pourrons faire fructifier mais ils ne sauraient remplacer l’action.
Enjeux
La question de la définition et de l’identification des projets métropolitains est au coeur de nos débats
depuis maintenant de nombreux mois. À l'évidence, il s'agit là d'une démarche très intégratrice de
toutes nos préoccupations, permettant d’articuler les préoccupations relatives à l’aménagement, aux
transports, aux équipements, au logement ou au développement économique, au cadre de vie et
d’environnement… Cette démarche signifiera de la façon la plus claire notre volonté et notre capacité
à prendre en charge, de concert, la progression de tout le territoire métropolitain.
Comment mettre en exergue ces projets métropolitains, des projets nombreux, de nature diverse, de
taille différente, relevant soit d’opérations neuves soit d’opérations situées dans la ville constituée ?
En quelque sorte des projets qui ne soient pas normés et uniformes (masse critique minimale, etc.).
L’expérience des IBA en Allemagne est instructive et doit pouvoir se décliner dans Paris Métropole.
Les questions de la qualité du cadre de vie, du rôle central des espaces publics comme le lieu de
mixité et d'intégration, du rôle à développer de la « nature » en ville, de l’amélioration de la ville
existante font parties des préoccupations majeures des habitants.

Plusieurs questions restent posées :
- Cette démarche doit-elle se situer à l’échelle de la Métropole ou divisée en fonction de
grands territoires ?
- Comment s’articule-t-elle avec des démarches en cours ? Nouveaux quartiers urbains, etc.
- Est-ce que des projets qui ne sont pas encore avancés sont susceptibles de faire partie d’une
IBA ?
- Comment cette démarche doit-elle associer les citoyens ?
La leçon des IBA ?
- Une IBA est une démarche de projet qui vise à mettre en mouvement la transformation d’un
territoire sur une période de temps limité (10 ans). La durée de vie de l’IBA est limitée. Ce
n’est pas un règlement qui fixerait des types de projets labellisables. Ce n’est pas une
exposition universelle.
- Une IBA, c’est d’abord une « charte politique », qui exprime une « vision » (exemple : « Faire
Métropole », « Réduire les inégalités sociales et spatiales »…).
- Cette « charte politique » doit permettre de prendre en compte des projets de toute taille et de
nature différente. Ces projets sont souvent des « catalyseurs » de transformation, des projets
qui incarnent la mutation d’un territoire bien plus vaste et encore émergent. Quel que soit leur
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taille, ces projets ont souvent un caractère innovant dans leur contenu ou dans leur
élaboration.
- Une IBA ne met pas en place de crédits particuliers. Elle s’appuie sur les crédits de droit
commun des collectivités, qui portent le projet. Il n’y a donc pas création d’un guichet
supplémentaire.
- Une IBA se dote, en général, d’un « Comité de pilotage » qui regroupe les élus, auxquels sont
adjoints quelques experts.
- Ce « Comité de Pilotage » s’appuie sur une petite structure, qui a pour mission d’aider les
porteurs de projet à mieux définir leur projet (en veillant au respect de la « charte politique »)
et d’animer la démarche par des évènements de tout type (colloques, évènements culturels,
présentation de l’avancement de la démarche…).
- Une IBA privilégie des projets ou des phases de projets, qui s’inscrivent dans une durée
limitée : 5 ans renouvelables une fois, soit 10 ans. Un bilan est produit à mi-parcours et en fin
de période.
- Les projets sont portés par les maîtres d’ouvrage existants (en général, les collectivités
locales). Suivant le thème retenu, l’IBA peut tenter d’en promouvoir certains elle-même.
Comment procéder pour valider et adapter la démarche allemande à Paris Métropole ?
Premièrement, il faut que les élus puissent « expérimenter » ces IBA et leurs résultats. Un premier
voyage d’études est prévu en juillet 2009 à l’IBA-Emscher Park dans la Ruhr. Un second pourrait être
monté à l’IBA-Hambourg en septembre 2009.
Une séance d’échange avec les 10 équipes de la « consultation internationale du grand pari de
l’agglomération parisienne » pourrait se tenir. La forme reste à définir. Échange avec les élus des
groupes de travail instaurés par Paris Métropole ? ou Echange plus large quand les « Ateliers
Internationaux du grand Paris » seront instaurés ?
Des auditions d’experts du sujet, français ou européens pourraient avoir lieu. (Nantes, Lille, Bilbao,
Barcelone, etc.)
En parallèle, il est important de préciser l’arsenal juridique, réglementaire et financier sur lequel
s’appuyer. Il est utile de réfléchir aux formes contractuelles qui permettent de préciser les calendriers,
les engagements financiers au regard des possibilités de chacun des acteurs, les formes de
mutualisation possible.
Le « groupe d’élus », assisté de l’Apur et de l’IAU ainsi que d’experts, pourrait préparer la « charte
politique », à soumettre aux élus de Paris Métropole.
Quelques autres axes de travail et de réflexion à explorer
Afin que ces actions puissent se concrétiser dans les meilleures conditions, il serait également utile
de définir sur quel arsenal juridique, réglementaires et financiers nous pouvons nous appuyer. Ainsi,
seraient posées les conditions d'une négociation entre collectivités, et avec l'État. Il serait sans doute
utile de réfléchir aux formes contractuelles permettant de préciser les calendriers, les engagements
financiers au regard des possibilités de chacun des acteurs, les formes de mutualisation possible.
Être le lieu de réflexion commune et de propositions pour le syndicat Paris métropole n'est
évidemment pas synonyme de prise en charge opérationnelle des projets qu'il promeut. Mais il est le
lieu majeur et stratégique pour proposer des outils et créer la meilleure synergie à partir des moyens
de chacun.
Par ailleurs, parmi les sujets dont cette commission pourrait se saisir, la question de l’évolution des
règles d'urbanisme applicable à nos territoires pourrait être abordée. Une réforme du code de
l'urbanisme est à l’ordre du jour. Le syndicat Paris métropole, parce qu'il permet le dialogue entre des
élus, issus de collectivités de tailles diverses et aux compétences différentes, pourrait s'emparer de
cette réflexion éminemment sensible.
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