[92] EPAD : les réactions se poursuivent

Publié le par Association Grand Paris

>PARIS, 19 oct 2009 (AFP) - 21h45
Aubry: "l'affaire Jean Sarkozy, symbole de la volonté autocratique" de Sarkozy

Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, affirme que "l'affaire Jean Sarkozy" est le "symbole" de "la volonté autocratique" du chef de l'Etat de "tout contrôler", notamment "les intérêts économiques", dans une interview au Figaro de mardi. "Il y a cette volonté de tout contrôler et de placer ses hommes et ses amis, quand ce n'est pas sa famille. C'est tout à fait inquiétant. La nomination de son fils à la tête de l'Epad n'est que le concentré de tout ce que l'on voit: volonté autocratique et volonté de contrôler les intérêts économiques. L'affaire Jean Sarkozy, c'est un symbole, la goutte d'eau qui fait déborder le vase", affirme-t-elle. Selon Mme Aubry, le président "essaie de prendre la main sur l'ensemble des pouvoirs, les médias, la justice, et maintenant les collectivités territoriales et l'opposition". Ainsi, "avec le +charcutage électoral+ des circonscriptions législatives, il faudra plus de 51,3% des voix à la gauche pour obtenir la majorité à l'Assemblée nationale. Cela signifie qu'une voix de gauche ne vaut plus une voix de droite", dénonce-t-elle. "On a l'impression que le président de la République perd pied (...) Il est plus préoccupé de faire taire ceux qui pourraient le contredire que de régler les problèmes de la France", affirme Mme Aubry. Pour la patronne des socialistes, "le chef de l'État est passé du temps des promesses à celui des échecs, et maintenant des leurres et des mensonges". "Nicolas Sarkozy avait promis de relancer le pouvoir d'achat, on voit qu'il n'en a rien été", ajoute-t-elle, en dénonçant "sa politique de réduction d'impôts pour les plus favorisés" ou encore son "idéologie libérale à tout crin". Mme Aubry, qui doit être reçue mardi matin par le Premier ministre François Fillon, affirme également que "depuis l'instauration du quinquennat, nous souffrons d'une présidentialisation du régime". "Mais c'est la première fois qu'un chef de gouvernement a un rôle aussi effacé", soutient-elle.

>PARIS, 19 oct 2009 (AFP) - 20h08
Epad: la CCIC de Paris "souhaite une grande ambition" pour La Défense

La Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) a fait valoir lundi qu'elle souhaitait "une grande ambition pour développer le quartier d'affaires de Paris-la Défense", alors que le vote de son représentant sera déterminant pour l'élection du président de l'Epad. Dans un communiqué la CCIP a insisté sur cet aspect alors que Claude Leroi, son représentant au sein du conseil d'administration de l'Epad, avait annoncé à Europe 1 sa préférence pour Jean Sarkozy, fils cadet du chef de l'Etat, à la présidence de l'Epad. "S'agissant de l'élection du président de l'Epad, nous n'avons qu'un seul parti, celui des entreprises et du développement économique", a souligné M. Leroi dans ce communiqué, sans autre commentaire sur Jean Sarkozy. "Dans l'ensemble des travaux menés ces dernières années, avec notamment l'identification des territoires économiques majeurs qui constituent le grand Paris, la CCIP a toujours prôné un développement fort pour Paris-la Défense, à la fois dans la capacité de ce territoire à accueillir les sièges sociaux des plus grandes entreprises mondiales et dans le respect d'un développement équilibré du grand Paris", a poursuivi la CCIP. "Cette réflexion rejoint en cela les conclusions des études menées par le secrétaire d'Etat à la région capitale, Christian Blanc, qu'elle soutient", a ajouté la Chambre de commerce pour qui "le débat autour de la présidence du conseil d'administration de l'Epad est une occasion de rappeler la nécessité de pôles économiques structurants pour favoriser le développement économique et l'emploi de la métropole parisienne". La CCIP a précisé en outre que ses élus arrêteraient "dans les prochaines semaines" leur position "en vue du Conseil d'administration de l'Epad, prévu le 4 décembre prochain".


>PARIS, 19 oct 2009 (AFP) - 16h29
Jarry (PCF) demande le report de l'élection au CA de l'Epad

Le maire communiste de Nanterre Patrick Jarry a demandé lundi le report de l'élection d'un nouveau membre au Conseil d'administration (CA) de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (Epad), en l'occurrence celle de son concurrent Jean Sarkozy pour la présidence de l'établissement, et le retrait des décrets d'extension de La Défense. Le fait que les représentants de l'Etat ne votent pas lors de l'élection du nouveau président de l'Epad "ne résout pas le problème" de la candidature du fils cadet du président de la République, a estimé M. Jarry sur Europe 1. En effet, selon lui, "la légitimité de Jean Sarkozy de présider l'Epad n'existe toujours pas" puisque le canton de Neuilly, dont il est conseiller général, "ne fait pas partie de l'opération d'intérêt national de la Défense". "Compte tenu de l'ampleur du choc qu'il y a dans l'opinion publique, je pense qu'il convient de faire deux choses : la première, c'est que le conseil général (des Hauts-de-Seine) ajourne vendredi la désignation d'un nouveau membre au CA de l'Epad. La deuxième, que le président (de la République) retire les deux projets de décret" d'extension du périmètre de la Défense. Le premier décret porte sur la fusion de l'Epad, qui couvre les 160 hectares du quartier d'affaires, avec l'Etablissement public d'aménagement Seine-Arche (Epasa), chargé d'urbaniser 320 hectares sur la zone voisine de Nanterre. Le second élargit le périmètre "d'intérêt national" administré par l'Etat à d'autres portions de Nanterre et de La Garenne-Colombes. M. Jarry propose au chef de l'Etat d'inviter "les six maires des six villes qui sont autour de la Défense à travailler ensemble avec l'Etat et les deux établissements publics (Seine-Arche et Epad)" pour aboutir "à un nouveau plan de développement de la Défense". "Le problème n'est pas de la confrontation personnelle entre Patrick Jarry et Jean Sarkozy, a-t-il assuré. La question est que pour l'instant l'Elysée a retenu un scénario d'extension de la Défense comme une sorte de fuite en avant".


>PARIS, 19 oct 2009 (AFP) - 16h16
Epad : le PCF soutient la candidature de Patrick Jarry

Le PCF a soutenu lundi la candidature de Patrick Jarry, maire communiste de Nanterre, à la présidence de l'Epad face à Jean Sarkozy qui illustre "la volonté de mainmise de l'UMP sur la plus grande zone d'affaires d'Europe". "La candidature de Patrick Jarry à la présidence de l'Epad, c'est celle de la justice sociale, du développement partagé, de la compétence et du respect des territoires", juge dans un communiqué le PCF qui "appelle tous les démocrates, toutes les femmes et les hommes, les élus de gauche à soutenir sa candidature". Patrick Jarry "représente le territoire et depuis longtemps agit pour une vision coopérative, participative et solidaire de l'Ile-de-France", estime le PCF. Selon le PCF, M. Jarry "sait que l'élargissement du périmètre de la Défense ne peut qu'accentuer les inégalités sociales et territoriales qui font tant de mal à la région capitale, à ses habitants, à ses salariés". Le Parti communiste "soutient avec force ses propositions de report de la nomination d'un nouveau membre au conseil d'administration de l'Epad, de retrait des deux projets de décret d'expansion du périmètre de la Défense". Il soutient également l'invitation faite par M. Jarry à Nicolas Sarkozy "d'inviter +les six maires des six villes qui sont autour de la Défense à travailler ensemble avec l'Etat et les deux établissements publics+ pour aboutir à un nouveau plan de développement de la Défense".

Publié dans 92 - Hauts de Seine

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